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PROLOGUE
La République, la République de Rome n'a pas transigé. Toute l'Italie est pacifiée. Les vieux ennemis sont morts, leurs terres confisquées. Seuls quelques-uns de leurs fils vivent encore.
Parqués dans des cités. Réduits à l'état d'esclaves. Privés de dignité. Dans la ville éternelle, les plus vieux citoyens s'en souviennent : jadis, face à la Rome naissante, vivaient les Volsques, libres et arrogants. C'était une époque de fer et de sang, et l'Italie brûlait dans l'enfer du ravage. Aujourd'hui c'est bien fini, les Volsques ont été conquis, leurs descendants agonisent dans les banlieues de la République. Parqués dans des cités. Réduits à l'état d'esclaves. Privés de dignité. Mais vivants. Arrogants, toujours.
Jusqu'à ce soir. Jusqu'aux feux rallumés, jusqu'au fer et au sang à nouveau, jusqu'aux cris de rage, aux vieux cris de rage – ces vieux cris de rage qui rappellent des âges escamotés. Ce soir, Rome en finit avec le passé. D'un seul trait sanglant. Au prix de l'histoire, Rome gomme le peuple Volsque du cours du temps. A la tête des armées déchaînées de la République, un homme – un homme seul, affublé du manteau de l'honneur et de la folie. Bientôt, cet homme, cet homme seul portera le nom de son infamie : Coriolan.
Jean-François Mariotti
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