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Hors-la-loi célèbres, pétasses sidérales, vamps junkies, telles sont les soeurs Smith. Vêtues comme des icônes issues d'un Pop Art trash, voire peut-être des Girls de Las Vegas en cavale, elles démarrent la pièce sur un conflit. D'emblée, la présence de l'autre est une source de rancoeur. D'emblée aussi, Maria est posée comme une personnalité plus dominante. Diva défoncée, elle a le dessus sur sa sœur en la poignardant brutalement au bas-ventre. Leïla ne s'en remettra pas vraiment, elle passera le reste de la pièce comme un fantôme de désespoir, toute titubante, toute sanguinolente.
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Certainement le couple le plus dangereux de la pièce. Chercheuses d'or, aventurières sans scrupules, furies homicides, elles ont déjà du sang sur les mains. Sans manières, franchement rustres parfois, elles n'hésitent pas à mimer la docilité auprès des soeurs Smith pour mieux s'attirer leurs faveurs. Leurs conflits internes éclateront plus tard, mais de la manière la plus sanglante qui soit. Des deux, Fougère est la plus violente, la plus physique. A l'inverse, Joséphine, coincée dans un fauteuil roulant, semble plus fragile, plus en retrait. Grave erreur ! Junkie au dernier degré, elle se révèle vite comme une parodie déjantée de sa soeur, une sorte de petit animal amoral et vorace.
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